Journée mondiale contre les violences faites aux travailleurs/euses du sexe




C’est le 17 décembre. A Lyon cette journée de mobilisation sera marquée par :
- Une conférence de presse à 15h30 au Centre LGBTI Lyon
- Un rassemblement à 17h, Place des Terreaux, en commémoration des travailleur-euses du sexe assassiné-e-s
Suivis d'un pot solidaire au Centre LGBTI, avec la participation du Chœur Omega.

Voici le c
ommuniqué de presse signé par les associations :

17 décembre 2018
Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux travailleurs et travailleuses du sexe

Comme chaque année, nous - travailleurs et travailleuses du sexe, associations de santé, féministes, syndicat du travail sexuel Strass - interpellons les pouvoirs publics en cette journée internationale de lutte contre toutes les violences faites aux travailleurEs du sexe.
Cette année cette journée a une couleur particulière puisqu’elle s’inscrit dans le cadre du deuil, celui de notre collègue Vanesa Campos. Lâchement assassinée par un groupe d’hommes parce qu’elle était femme, parce qu’elle était trans, parce qu’elle était migrante, parce qu’elle était travailleuse du sexe et parce que les agresseurs se sentaient pouvoir agir en toute impunité.
Sommes-nous des citoyennes de seconde zone?
Pourquoi nos plaintes en cas d’agression sexuelle, nos plaintes en général ne sont-elles tout simplement pas entendues?
Pourquoi nos conditions de vie personnelles et professionnelles se précarisent-elles depuis le vote de la loi de 2016 intégrant la pénalisation des clients, qui était censée nous protéger ?
2018 marque le bilan de deux années de précarisation, de mise en danger, de contamination, de déni de nos droits. L’Enquête sur l’impact de la loi du 13 avril 2016 contre le « système prostitutionnel» révèle un bilan catastrophique tant en termes de violence, de santé, de conditions de travail que du point de vue de l’accompagnement social.
En novembre 2018 le Conseil d’Etat a accepté de transmettre notre question prioritaire de constitutionnalité (QPC) au Conseil constitutionnel. Celui-ci aura désormais la charge de déterminer si la pénalisation des clients, une des mesures prévues par la loi adoptée en avril 2016, est conforme ou non aux droits et libertés garantis par la Constitution.
A Lyon et dans sa région, en 2018, les violences perdurent, tant au niveau individuel qu’institutionnel. Les agressions physiques et les vols ont augmenté et sont de plus en plus violents. La répression de notre activité via les arrêtés municipaux continue de produire cette violence institutionnelle contre nous.
Nous réaffirmons, encore et encore, en cette journée mondiale de lutte contre les violences faites aux travailleurs et travailleuses du sexe, que les violences à notre encontre sont multiples et que notre parole doit être entendue : rien  ne doit se faire sur nous sans nous.

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